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Quelle est la durée de vie d’une araignée de maison ? Mues, reproduction et stratégies nuptiales

Quelle est la durée de vie d’une araignée de maison ? Explorez le cycle de vie captivant des araignées, des petites érigoninés aux grandes mygales. Découvrez leurs mues, leurs stratégies de reproduction et leurs parades nuptiales. Apprenez également à connaître la tégénaire, une araignée domestique inoffensive, utile et fascinante.

La durée et le cycle de vie des araignées

La durée de vie des araignées présente une diversité surprenante. Elle s’étend de quelques mois à une vingtaine d’années, en fonction des espèces. 

La Mue : un changement primordial dans le cycle de vie de l’araignée

Les araignées font partie des arthropodes. Leur squelette nommé cuticule est externe, rigide et doit être changé à l’aide de mues successives pour grandir. La fréquence des mues dépend de chaque espèce. Elle est plus élevée pour les araignées de plus grande taille, telles que les imposantes mygales.

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Différentes variations impressionnantes chez les araignées

Certaines grandes mygales peuvent vivre plusieurs décennies. Cependant, la majorité des espèces européennes connaissent une durée de vie moyenne d’une année, influencée par les saisons et les conditions environnementales.

Les stratégies nuptiales et la reproduction des araignées

À l’âge adulte, mâles et femelles entrent dans la phase de reproduction. Cette période s’étend à divers moments de l’année, variant selon les espèces, à l’exception de la saison hivernale. Les cycles de vie des araignées peuvent subir des décalages en réponse aux conditions extérieures, tels que la température et l’hygrométrie. 

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Pendant la saison hivernale, les araignées peuvent être trouvées à divers stades de développement, certaines en tant qu’adultes, d’autres encore jeunes et en cours de croissance, que ce soit à l’intérieur de cocons protecteurs ou à l’extérieur.

La toile spermatique et les stratégies de reproduction

Pendant la saison de reproduction, les mâles se transforment en errants, entreprenant la quête effrénée d’une partenaire. Avant cette aventure, ils préparent méticuleusement leurs bulbes copulateurs en les garnissant de spermatozoïdes. 

Pour ce faire, ils confectionnent une délicate toile spermatique, de dimensions variées, servant de support à l’application de gouttelettes de sperme près de la fente génitale. L’emplissage des bulbes s’effectue par capillarité, les organes ainsi préparés devenant complémentaires des organes sexuels féminins et prêts à l’action. 

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Le rapprochement des sexes s’accomplit alors de multiples façons, révélant la diversité des stratégies d’accouplement chez les araignées.

L’art de la séduction des araignées

Les mâles araignées ont perfectionné des tactiques d’approche ingénieuses afin d’éviter d’être confondus avec des proies potentielles. Dans le monde des araignées à toile, ils s’approchent en pratiquant des tiraillements et des percussions habiles sur les fils de soie avec leurs pattes. 

Pour certaines espèces, le mâle adopte une approche patiente en attendant près du piège en soie, profitant du moment où la femelle achève sa dernière mue, et s’approchant pendant la phase de séchage. 

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Pour celles qui ne tissent pas de piège, les mâles utilisent divers moyens pour attirer les femelles. Ils émettent parfois des sons grâce à des organes de stridulation situés à différents endroits du corps selon les espèces. 

D’autres tapotent le sol, les branchages ou les feuilles avec leur corps ou leurs pattes. Certains pratiquent des danses nuptiales. Ils tournent autour des femelles ou effectuent des mouvements spectaculaires avec leurs pattes, comme observé chez les thomisidés et les salticidés. 

Ces parades, plus ou moins sophistiquées, s’étirent sur des durées variables, de quelques minutes à plusieurs heures. L’ensemble de ces comportements révèle la diversité des stratégies de séduction chez les araignées.

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Le rituel de l’accouplement chez les araignées

L’acte d’accouplement, soit l’insertion directe du bulbe copulateur dans la fente génitale de la femelle, s’étend sur une plage temporelle allant de quelques secondes à plusieurs heures. Certains mâles, après cette union, peuvent partager un espace de vie avec les femelles pendant une période brève, parfois dans une même loge de soie ou dans un terrier.

Toutefois, la vie post-accouplement est de courte durée pour les mâles araignées. Leur cycle de vie atteint son aboutissement, se concluant par leur disparition naturelle. Cette éphémérité après l’accouplement souligne l’intensité et la brièveté de ce moment primordial dans la vie des araignées.

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La tégénaire, une compagne méconnue de nos maisons

Il est indéniable que la tégénaire ne possède pas une apparence des plus accueillantes. Son imposant corps noir et ses longues pattes velues peuvent susciter une peur irrationnelle, souvent désignée par le terme d’arachnophobie. Cependant, derrière cette image redoutable se cache une araignée inoffensive envers l’homme, offrant même son utilité au sein de nos foyers. Plongeons dans le monde de cette araignée, centrée sur une vie qui ne cause de tort qu’à une simple mouche.

La tégénaire : noire, domestique, géante

Les tégénaires, appartenant à la famille des Agélénidés, sont des arachnides présents dans le monde avec près de 700 espèces répertoriées, dont au moins 62 sont originaires d’Europe. En France, quelques-unes se distinguent, notamment la tégénaire

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  • des champs (Eratigena agrestis) 

  • domestique (Tegenaria domestica)

  • noire, également connue sous le nom de tégénaire des maisons (Eratigena atrica), 

  • géante (Tegenaria duellica)

  • des murs (Tegenaria parietina)

Leur nom, dérivé du latin « Tegenarius, » signifie « couverture ». Il fait référence à leurs toiles en forme de nappe qui caractérisent ces arachnides.

Une araignée imposante

En général, la tégénaire se présente comme une araignée de grande taille, pourvue de huit longues pattes, arborant une palette de couleurs allant du brun foncé au noir. Son opisthosome, la partie arrière et globuleuse de son corps, présente des motifs clairs et sombres, agrémentés d’ornementations orangées. 

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Concernant la tégénaire domestique, son céphalothorax, la partie antérieure du corps, adopte une teinte brun jaune, en harmonie avec ses pattes, parfois agrémenté de motifs. L’abdomen de cette araignée varie du brun pâle au gris uniforme. 

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Dans la famille de cette espèce, les mâles se distinguent par leur taille plus réduite par rapport aux femelles. En moyenne, une adulte mesure de 5 à 13 cm, tandis que la géante peut atteindre des dimensions allant de 10 à 20 cm, en prenant en compte la longueur totale des pattes.

La compagne de vie de l’homme

En tant qu’espèce domicole, c’est cette araignée a élu domicile non seulement dans nos habitations mais aussi fréquemment dans les jardins et les prairies. La tégénaire domestique est souvent repérée dans les pièces de vie telles que les chambres et les salles à manger, tandis que d’autres espèces préfèrent des espaces plus sombres tels que les garages et les greniers. 

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Quant à la noire, elle affectionne particulièrement les recoins humides tels que les salles de bains, les caves, les dépendances, les avant-toits, ou les cavités de façades en pierre. Celle des murs, présente dans la moitié nord de la France, choisit de résider exclusivement à l’intérieur des habitations, tandis que dans le sud, elle préfère évoluer en plein air, trouvant refuge dans les crevasses des rochers et des vieux murs.

Une chasseuse adroite

Dotée d’une technique de chasse à l’affût, la tégénaire reste tapie dans son repaire, guettant l’arrivée de proies dans la toile qu’elle tisse en forme de nappe. Positionnée généralement dans l’angle d’une pièce, la toile se compose d’une plateforme où les victimes sont capturées, associée à un entonnoir abritant l’araignée elle-même. Les fils, dépourvus de propriétés collantes, réagissent aux vibrations générées par une proie piégée, servant ainsi d’avertisseurs. 

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À ce moment, la tégénaire surgit, se précipite sur sa proie, enfonce ses crochets pour injecter des enzymes toxiques, puis aspire sa victime. La faible toxicité de son venin la pousse à s’attaquer principalement à des proies plus petites qu’elle. 

En cas de vibrations trop intenses, indiquant une proie de grande taille, elle évite de sortir de son entonnoir. Ainsi, l’araignée se nourrit de petits insectes pris au piège dans ses fils, tels que des moucherons, des mouches, des moustiques, des cafards, et autres arthropodes.

Un insecte patient

À l’affût dans son repaire, la tégénaire observe attentivement l’arrivée potentielle de proies dans sa toile soigneusement tissée en forme de nappe. Généralement étirée dans l’angle d’une pièce, la toile se compose d’une plateforme où les victimes sont capturées, accompagnée d’un entonnoir abritant l’araignée. 

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Les fils, dépourvus de propriétés collantes, réagissent aux vibrations générées par une proie piégée, agissant comme des avertisseurs. En réponse, la tégénaire surgit, se précipite sur sa proie, utilise ses crochets pour injecter des enzymes toxiques, puis aspire la victime. En raison de la faible toxicité de son venin, elle cible principalement des proies plus petites qu’elle.

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 Lorsque les vibrations signalent une proie de grande taille, la tégénaire évite de s’aventurer à l’extérieur de son entonnoir. Ainsi, l’araignée se nourrit de petits insectes capturés dans ses fils, tels que des moucherons, des mouches, des moustiques, des cafards et d’autres arthropodes.

Reproduction : la précaution du mâle 

Atteignant sa maturité sexuelle après environ une dizaine de mues étalées sur deux ans, le mâle voit ses bulbes copulateurs se remplir de sperme. À ce stade, il se met en quête d’une partenaire en détectant les phéromones laissées par la femelle sur ses fils, particulièrement pendant la période de reproduction (mai-juin). 

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Lors de cette phase délicate, le mâle, à l’aide de ses pattes, touche avec douceur la toile de la femelle à un rythme régulier, signalant ainsi sa présence non hostile. Si la femelle sort de son repaire, il prend rapidement la fuite par crainte d’être dévoré. En revanche, s’il constate que la femelle reste dans son trou, le mâle s’approche prudemment pour ensuite lui injecter du sperme avec ses pédipalpes, les petites pattes situées à l’avant de son corps.

Des œufs soigneusement enveloppés dans un cocon

À la fin de l’automne, la femelle sollicite une glande à soie particulière située dans son abdomen pour confectionner un cocon, soigneusement caché au fond de son repaire. Environ trois semaines à un mois après cette étape, la tégénaire pond ses œufs, libérant le sperme stocké dans sa spermathèque. Les quarante à soixante œufs, d’une teinte blanc crème, demeurent dans leur retraite jusqu’au printemps suivant. Les petits restent aux côtés de leur mère jusqu’à leur troisième mue. Il est important de noter que la femelle peut avoir plusieurs couvées par an.

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Un insecte inoffensif et avantageux

Cette espèce n’agresse jamais l’homme et privilégie systématiquement la fuite en cas de menace. Dotée de crochets modestes, elle est incapable de mordre un être humain. En cas de présence gênante dans votre maison, il est recommandé de la déplacer vers une partie où elle ne dérangera pas, comme un garage, une cave ou un grenier. 

Comme souligné précédemment, elle se révèle être une prédatrice d’insectes efficace, capturant moustiques, moucherons et mouches. En régulant la population d’insectes, elle devient ainsi un maillon essentiel de la chaîne alimentaire. Préservons son rôle bénéfique et laissons-la vivre en paix !

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En résumé, la vie des araignées, de la mue à la reproduction, offre un tableau fascinant de diversité et de complexité. La tégénaire, souvent méconnue, se révèle être une compagne inoffensive et bénéfique dans nos maisons en tant que prédatrice d’insectes. Les cycles de vie, les stratégies nuptiales et l’accouplement éphémère soulignent l’importance cruciale de ces moments dans l’existence des araignées. En laissant ces arachnides vivre en paix, nous contribuons à préserver l’équilibre naturel de notre environnement.